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Bon, il va falloir que Xavier Dolan me donne sa recette. J'ai eu la même impression devant MOMMY que devant le premier film que j'ai découvert de lui il y a peu de temps, JUSTE LA FIN DU MONDE.
MOMMY démarre dans un quotidien réaliste, stylisé par un format d'image carré totalement atypique de nos jours au ciné (mais qui fait sens) pour nous narrer le récit de Steve, enfant terrible et meurtri, et de sa mère Diane. Sans trop en révéler sur l'histoire, une nouvelle fois Dolan frappe fort dans sa façon d'installer sur plus d'une heure ses protagonistes dans un décor, une ambiance, dans des moments de vie simples et anodins mais qui, au cours de la suite du film, prendront toute leur importance vis-à-vis de l'attachement que le spectateur ressent envers ces personnages.
En tous cas ça fonctionne totalement sur moi. J'ai observé pour ce film, comme pour JUSTE LA FIN DU MONDE, un moment de "bascule" , au détour d'une séquence qui met tout en perspectives, brasse les enjeux du film, fait prendre conscience de toute l'émotion qui le parsème, et confère à l'œuvre une dimension que la première partie du film ne laissait pas forcément entrevoir.
Dolan est franchement doué dans sa manière d'assembler les bonnes images avec les bonnes musiques, on sent qu'il laisse pleinement s'exprimer son humanité et sa sensibilité dans chaque plan. Après avoir installés ses personnages dans un quotidien des plus réalistes, palpables, il les sublime dans son cadre via des images marquantes et pleine d'idées (on en revient au format de l'image.... Brillant...).
Bref, en deux mots, MOMMY est un excellent film. Et une seconde excellente raison pour moi de continuer à m'intéresser au cinéma de Xavier Dolan.