Critique écrite avec le cœur, mes pensées les plus sincères, évitant l'analyse cinématographique prétentieuse que font de nombreux journalistes de mauvaises fois.

Xavier Dolan, c'est un homme qui me touche là où il faut. Sans pour dire que je lui ressemble, j'arrive à me retrouver dans ses films, à retrouver des éléments de ma vie, à m'identifier à des situations, parce que Xavier Dolan, c'est un homme qui met en scène des situations authentiques de la vie. Il m'émeut, me marque, me bouleverse. Et Mommy ne change pas la règle, il va même au delà de tout ce qu'il a fait. Parce que Mommy, c'est son œuvre la plus aboutie, la plus accessible, d'une sincérité folle qui séduit et cherche à bouleverser le spectateur. On aime ses personnages, malgré leurs nombreux défauts, mais bourrés de qualité. Unis par l'amour qui les maintient ensemble. On aime Die, magnifiquement interprétée par Anne Dorval, même si elle est parfois ridicule dans sa façon de s'habiller. 50 ans et elle s'habille comme une jeune, elle refuse de vieillir et est peut être pas plus vieille que Steve dans sa tête. Mais on l'aime comme ça, on sait que c'est une femme forte, douée d'un grand instinct de survie. Et Steve, naturel, qui n'arrive pas à se contrôler, inconsciemment en pleine détresse. On veut le prendre par la main, parce que l'on sait que dans le fond il n'est pas mauvais.

En plus d'être une histoire sur des relations mère/fils compliqués, Mommy, c'est une histoire d'amitié. Une vraie histoire d'amitié. Le personnage incarné par Suzanne Clément fait équilibre entre Steve et Die, elle amène à des moments de bonheurs, essaye de les unir, de chercher la joie de vivre autant chez eux que chez elle, il y a quelque chose de fusionnel dans cette relation.

Je me mets contre ces journalistes prétentieux qui boycottent X.Dolan par sa personnalité, son narcissisme ou autre, qui jugent ses films par sa personnalité. Parce que oui, dans ses films il y a une part de lui ( d'ailleurs, dans chaque film il y a une part du réalisateur non?), mais il les fait selon ses envies, il ne cherche pas à nous faire de la masturbation cérébrale avec ses films, il veut les rendre beau, accessible pour pouvoir nous toucher. Quel tocard de journaliste a dit que le film était en 1:1 parce que X.Dolan était de la génération « instagram » ? Qui a été assez con pour dire ça ? Parce que le choix est très justifié. Mommy, c'est le portrait de trois personnages, donc l'utilisation de ce format est justifié, comme à l'époque des premières photographies où l'on utilisait ce format pour faire des projets. La force de ce format se sent lorsque les personnages sont face à face, nez à nez, comme quand le personnage de Suzanne Clément se jette sur Steve de colère, où ils sont coincés dans ce cadre serré, on ressent quelque chose, la tension se fait beaucoup plus sentir. Et lorsqu'on passe au 16:9, c'est absolument magnifique. Quand Steve étire le cadre, il se sent libre, vit un moment de bonheur, il est heureux et enfin, les tensions s'apaisent. Mais ce format n'est pas éternel, car la vie n'est pas que du bonheur, ce sont différents moments de bonheur, et ils sont parfois courts. Et les relations sont même traduites par le cadre lui-même, des éléments du décors, que ce soit juste le traçage de la route dans une parfaite symétrie sépare les personnages. Et pourtant, leurs sentiments les uns envers les autres les unissent.
J'admirerai toujours comment Dolan met en avant ses actrices. Il les aimes, il aime les femmes et réussit à les rendre belles, encore plus belles avec la lumière et la caméra. Il les sublime au maximum. J'ai que de l'admiration pour ça.

Avec ce film, X.Dolan m'a littéralement bouleversé. Me retrouvant dans de nombreuses situations, j'ai été complètement pris par ce trio de personnages qui cherchent une solution, qui sont à la recherche du bonheur. Cette relation conflictuelle reste forte par l'amour qui les unie dans le fond. Mommy est remplie de grands moments comme ça, où on est ému, où on rit, où on est choqué, et où on ressort déboussoler par la claque monumentale qu'on c'est prise dans la gueule. Un film touchant comme on en voit peu aujourd'hui.

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le 11 oct. 2014

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