Mommy, et avec les acclamations

Lundi 6 Octobre, 22h30, Mommy vient de se finir, sous les applaudissements d'un public conquis. Assis, j'avais cette impression de ne pouvoir me défaire de mon siège, comme si du poids du chef d'oeuvre qu'est Mommy, je me retrouvais prisonnier du grand cinéma, du vrai 7ème Art. Je peux vous dire que si la prison ressemblait vraiment à cela, je voudrai bien me faire emprisonner, et à perpétuité si possible.

Pièce Théâtrale, regroupant parfaitement l'univers tragi-comique, Mommy est une incarnation de ce que peut être la beauté du cinéma. Quasiment tout y est. Le film est séparé en 2 parties, l'une plus légère qui nous permet de nous attacher aux personnages, à leurs qualités, mais à leurs défauts également... Violence, vraie comédie, passionnant, on arrive à haïr et s'amouracher à la fois de Steve, Diane et Kyla.
Chaque personnage a ses caractéristiques, ses propriétés et son passé, ce qui lui permet d'en faire l'essence de son être.
Xavier Dolan sait et comprend mieux que quiconque les relations "Mère/fils" mais le restreindre à cela serait d'une erreur presque indécente. Il a parfaitement maîtriser la manière dont Kyla s'affranchie de sa vraie famille pour tendre vers sa famille d'attache, celle qui la fait se sentir bien, qui ne la rend plus timide. Avec sa présence, elle arrive à apporter, malgré 2 personnages principaux carrément perturbés, une stabilisation relative.

On suit avec passion et émotion l'aventure de ces 3 personnages, qui tentent de rendre la vie à Steve, la vie qu'il rêve d'avoir. Steve, bien au contraire, porte davantage d'importance à sa relation avec sa mère et c'est là qu'est le véritable sujet du film : Malgré l'amour mère/fils, faut-il sacrifier de grands moments, créer une certaine haine, afin de rendre à son fils la vie qu'il aurait du avoir ?


Côté réalisation, il n'y a rien à dire. C'est du Xavier Dolan, et même du très grand Xavier Dolan, à la hauteur de "Laurence Anyways" qui reste pour moi son film le plus abouti, esthétiquement du moins. Le film n'est fait principalement qu'avec des gros plans pour mieux se prendre aux émotions que dégagent Steve, Kyla et Diane !
Le format d'image se fait quasi exclusivement en 1:1 et c'est magnifiquement réussi ! Parfois, Xavier Dolan se permet même le luxe de faire des transitions de formats d'images, osées, audacieuses mais si accomplies ! La bande sonore est juste, nous faisant voyager au rythme du film. Plus qu'un accompagnement, elle apporte au film une touche magnifique. Et puis quand vous mettez "Wonderwall" de Oasis dans votre film, à partir de là, vous réussissez votre film !

Entre passion et émotion, hystérie et douceur, comédie et drame, Xavier Dolan nous offre un voyage parmi les cieux les plus joyeux. La dernière scène permet de mettre encore plus en exergue le chef d'oeuvre qu'est Mommy.
Merci Xavier Dolan
Duskolos
9
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le 6 oct. 2014

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Duskolos

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