Xavier Dolan, c'est un peu comme l'enfant du cinéma qui grandirait sous les yeux de millions de parents que nous serions pour lui.
Après 4 films bourrés de défauts autant que d'une vitalité peu égalée ailleurs, il agace en copiant studieusement ses idoles, il irrite avec ses scènes clipées interminables et répétitives, il lasse avec ses effets colorés, floutés, décadrés, zoomé, ultra zoomé et j'en passe et tout ça souvent au ralenti.
Mais voilà, un jour Dolan a tué sa mère et du jour au lendemain il est devenu Xavier, notre fiston, qui crée l'évènement à chaque fois qu'il passe un exam... euh, qu'il sort un film !
Et à chaque fois, on a envie d'y croire, on stresse en l'attente du résultat parce que bon, tout de même, notre Xavier est plus intelligent que tous les p'tits morveux de son école quoi ! Lui, il est vraiment en avance sur son âge !
En avance ou pas, il a une qualité qui n'est pas négligeable dans un monde où le désespoir le dispute au pessimisme, il a une fougue, cette fameuse fureur de vivre qui emporte tout sur son passage et nous emporte avec par la même occasion, qu'on adhère ou non.
Alors oui, les clips musicaux sont toujours là mais je défie quiconque de ne pas être ému par la chanson de Céline Dion dans ce film... Oui, ses personnages sont trop tôt trop rageurs, trop criards, trop excessifs, trop tout et empêche le film de réellement monter en puissance.
Mais pour la première fois depuis qu'il a commencé, je sors d'un de ces films, Mommy, le coeur rempli d'amour fougueux pour ma mère, pour le cinéma, pour la vie, avec simplement l'envie de lui dire "Xavier, fiston, je suis fier de toi"