Tout d'abord je tiens à préciser que ce genre de cinéma n'est pas du tout ma tasse de thé... et pourtant, j'en suis ressorti bluffé et sans voix.
Prix du Jury à Cannes, le jeune, mais déjà grand, Xavier Dolan nous livre ici son 5ème film (6ème si nous comptons le clip qu'il à fait pour INDOCHINE (College Boy).
PARFAIT ! Ce film est parfait en tout point. La mise en scène est parfaite, il n'y a aucun moment à couper, tout est juste, tout est important et chaque scène à sa signification propre.
Chose à savoir : le film est filmé en 1:1 (donc en gros en carré), cela peu paraître osé, voir totalement bizarre, mais ça passe vraiment bien, et ce choix n'est pas anodin, toute la mise en scène repose sur le jeu entre scope (format 16:9 en gros et le 1:1), ce qui nous permet d'avoir un jeu de format magnifiquement mené !
Les acteurs sont, eux aussi, parfait. Anne Dorval donne de sa personne dans son rôle de mère célibataire et la dernière image que nous avons de cette mère reste gravée dans les mémoires.
Suzanne Clément nous livre une interprétation sans fausse note d'une institutrice en "arrêt maladie" suite à un accident... et qui à perdu la faculté de s'exprimer correctement. Malgré le fait que son histoire ne soit pas développée, on comprend le drame qu'elle à vécu, et ceux grâce, certes à des indices durant la mise en scène mais surtout grâce au jeu de l'actrice.
Enfin, le troisième acteur : Antoine Pilon, qui joue le fils victime du TDAH. Surprenant et là aussi parfaitement dosé. Jouer une maladie "mentale" n'est pas aisée et il s'en sort plutôt bien. Entre saute d'humeur, violence et amour fou et protecteur pour sa mère, il a réussi à doser son jeu.
Un plus pour la dernière image du fils qui reste une des plus belle scène du film, du moins, une des scènes les plus chargées en émotions... GRANDIOSE tout simplement.
Xavier Dolan dépeint une société futuriste qui ne saurait tardé et rend hommage aux femmes fortes et aux mères. Une sublime histoire fait par un réalisateur nouvelle génération très prometteur.