Au début, on est tenté de se dire, c'est mignon tout plein, les personnages sont bien incarnés, compatibles et sensés. Puis cet amoncellement de cadrages serrés, très serrés mais pas trop, floutés et centrés sur la personne, devient pesant, on en veut plus. Vient cette scène somptueuse où les murs s'écartent et les barrières tombent, sur du Oasis assez dosé pour donner envie de tout lâcher pour aller aller vivre au grand air. Rien n'est dilué, tout est vif, cru, vrai. La scène du karaoké vous ferait sortir de vos gons à chaque visionnage du film, tout à un sens un s'imbrique parfaitement dans cette absence de contexte tant chérie par Dolan. Au bout d'une heure on commence à sortir de son siège pour demeurer directement dans le film, là, entre Steve, sa mère et Kayla, alors les choses deviennent réelles et cet ascenseur émotionnel insatiable nous promène dans notre enfance et on cherche à comparer sa relation avec sa propre mère, "qu'aurais je fait ?" "Qui suis-je ? Serais-ce grâce à Elle ?". Puis vient la scène finale, un crash, un choc, indigeste et criante de vérité, on est alors transporté dans la tête de Dolan, quelle enfance a-t-il bien pu traverser ?
A voir et à revoir jusqu'à plus soif, avec sa mère, si possible, si vous souhaitez voir dans ses propres yeux ce que c'est d'élever un enfant, TDAH ou pas ...
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