♫ Musique ♫
Dans un futur proche au Canada, une nouvelle loi permet aux parents d’enfants atteints de troubles mentaux de confier leur garde à une institution d’Etat spécialisé. Diane, veuve d’une quarantaine d’années, récupère son fils Steve, adolescent hyperactif. Mère et fils forment un duo explosif et par la suite vont rencontrer Kyla, la voisine qui garde un bégaiement handicapant suite à un drame. Tous les trois trouvent un équilibre dans leurs vies et forment à leur façon une famille…
Xavier Dolan, jeune réalisateur et déjà connu pour J’ai tué ma mère et Laurence Anyways revient du haut de ces 24 ans et réalise Mommy. Un film ancré dans son thème de prédilection qui est la figure maternelle et ceci en donnant carrément le titre Mommy. Il remet en scène des actrices avec qui il a déjà travaillé : Anne Dorval dans le rôle de la mère et Suzanne Clément dans le rôle de Kyla, la voisine. Et ces deux actrices sont juste incroyables. Leur talent est incommensurable et totalement exploité dans cette œuvre. Elles arrivent à nous émouvoir au plus profond de nos êtres, on veut seulement les protéger ; comme Steve veut protéger sa mère. Steve, le p'tio adolescent, interprété par Antoine-Olivier Pilon, jeune acteur et qui est juste bourré de talents. On arrive a ressentir toute cette haine qui le parcours, toute cette volonté de liberté.
Car chacun d'entre eux recherche la liberté. Ils veulent être libre et accéder à un bonheur future qu'ils ne peuvent atteindre. Ils veulent éclater les barrières et sortir de cette prison du quotidien. Pousser les murs et sortir. Comme Steve pousse le cadre carré 1:1 pour enfin nous montrer du pleine écran. Une recherche de la liberté et du bonheur pour cette famille de trois. Ceci rythmé par des musiques cultes et excellente. Que ce soit Ludovico Einaudi, Céline Dion, Counting Crows, Lana Del Rey ou même Bocelli ; toutes ces musiques touchent l'âme et réussissent à te faire verser ta larme ; avec un jeu très interessant qui consiste à jongler entre musique intradiégétique et extradiégétique. Comme nous jonglons entre rires et larmes.
Nous vivons avec ces personnes, dans leur quotidien, partageant leurs joies et leurs peines, leurs douleurs et leurs souffrances. Nous aussi faisons parti de la famille finalement. On veut les protéger. On veut les aimer. On veut les garder près de nous.
Mais cet enfoiré de Dolan nous les reprends trop vite...