La bande-annonce laisse présager un duo d'acteur farfelu et complémentaire ainsi qu'un thème rarement abordé en comédie, le rapport au handicap. Un couple cinquantenaire voit soudainement son quotidien perturbé par l'arrivé d'un homme malentendant qui s'invite dans leur maison pour reprendre sa place de fils, seulement l'un comme l'autre n'ont aucun souvenir de sa possible existence... L'histoire est tordue, les acteurs sont dans leurs emplois et l'humour est bel est bien là, sans être trop trash, mais portant néanmoins un regard acerbe sur le handicap. J'ai trouvé le début très drôle car totalement saugrenu et imprévisible et les performances de jeu très distinct de Christian Clavier et Catherine Frot nourrissent le niveau de cette comédie peu ordinaire, nous faisant accepter le jeu parfois poussé de Clavier. La quête pour découvrir l'identité du mystérieux fils promet son lot de surprises et de gags mais Momo stagne dès l'arrivée de sa compagne aveugle, qui accentue le propos du handicap et pousse ce dernier jusqu'au cliché parfois gênant. En cette fin d'année et début de nouvelle, on comprend que Momo soit un énième film sur la tolérance et sur l'acceptation de l'autre dans ses différences. Seulement, quelques points restent flous et mal abordés, comme les émotions vives et extrêmes de Catherine Frot qui sont difficiles à suivre ou encore le rapport aux voisins qui semblent être d'une importance primordiale à l'histoire. C'est un film cocasse qui traite d'un amour adoptif fort, et sous ses traits de comédie de boulevard, Momo se révèle être un bon divertissement, à voir sans hésiter si on aime le jeu très dessiné des deux acteurs principaux !