En 1935 à Paris, Madeleine Verdier (Nadia Tereszkiewicz) est une jolie et jeune actrice sans réel talent et pauvre. Un jour elle est accusée du meurtre d'un producteur connu. Elle est défendue par son amie et colocataire Pauline Mauléon (Rebecca Marder). Elle est acquittée et connait la gloire et le succès....
Après une petite série de films décevants qui n'ont pas d'ailleurs pas marché, François Ozon revient à la comédie policière nous rappelant "8 femmes". Il est d'ailleurs lui aussi adapté d'une pièce de théâtre . Et comme plusieurs films du moment, il tourne autour du cinéma. Curieux hasard, à croire que ce thème est dans l'air du temps....
Ozon ne laisse rien au hasard, même son casting. Si Isabelle Huppert revient, ce n'est pas pour rien. Outre le fait qu'elle a tournée dans "8 femmes", le scénario fait allusion à l'affaire "Violette Nozière" qui est devenu un des classiques de Chabrol avec l'actrice.
Autre allusion à "8 femmes": un petit hommage à Danielle Darrieux y est rendu....
Ozon a fait appel à nouveau à André Dussollier, Fabrice Lucchini et Félix Lefebvre, tous 3 excellents comme la grande Isabelle dans un rôle qui fait penser à Cruella...!
Mais il a ramené dans sa troupe des "petits nouveaux" comme Dany Boon (il n'a jamais été aussi bon !), Régis Laspalès (parfait en policier) puis dans les petits rôles Daniel Prévost ou encore Myriam Boyer.
Et puis deux jeunes actrices prometteuses: Rebecca Marder (épatante en avocate probablement éprise de Madeleine même si cela n'est jamais dit mais sa manière de jouer, de regarder sa partenaire le laisse penser...) et la jeune lauréate du meilleur espoir féminin au césar 2022 Nadia Tereszkiewicz qui crève l'écran en actrice ratée qui va réussir. Leur duo fonctionne à merveille d'autant plus qu'aucune des 2 ne cherche à tirer la couverture.
François Ozon réalise, une fois de plus, un film féministe. Celui-ci se distingue par son côté quelque peu amorale qui fait plaisir à voir. Mais aussi sur l'ambition et la manipulation, notamment médiatique.
La reconstitution des années 30 est soignée par la mise en scène élégante et rythmée du cinéaste.
François Ozon signe son meilleur film depuis un certain temps. Sa légèreté apparente pourrait lui faire renouer avec le succès surtout avec un tel casting. Un divertissement haut de gamme faussement mineur (divertir n'a rien de mineur, bien au contraire n'en déplaise à certaines personnes..).