Ozon n'avait pas fait dans la comédie depuis Potiche en 2010 (l'un de ses rares échecs à mes yeux) Ici il adapte une pièce des années 30 et la première chose qui frappe est la confusion entre langage parlé et langage écrit ! Pourquoi diable n'avoir pas réécrit ces dialogues afin de les rendre plus naturels.? Mais bon on s'habitue et force est de constater qu'on ne s'ennuie pas pendant cette projection. Il nous faut hélas balayer ces critiques insupportables sur l'air de c'est théâtral, c'est pas bien ou c'est du vaudeville, c'est pas bien ! Comme si adapter du théâtre était une tare, comme si faire du vaudeville était une tare. Non le film est malin, on s'est empressé de dire que le film était féministe, féministe peut-être mais certainement pas #MeToo, le film en montrerait plutôt les dérives (pour ne pas dire l'hypocrisie) ainsi Nadia Tereszkiewicz qui nous la joue oie blanche et victime d'un "vilain macho" (un joli coup de poker qui la conduira à la célébrité) n'hésite pas par la suite à proposer ses charmes à Dany Boom pour parvenir à ses fins !. Et cela en une seule est très jolie scène ! J'ai trouvé ça très fort ! Soulignons aussi qu'Ozon reste un excellent directeur d'acteurs, outre les deux belles actrices, nous avons une Isabelle Hupert impayable, un Dany Boom qui parle marseillais et un Régis Laspalles qui se prend pour Francis Blanche. Finalement on se régale avec ce film bien plus subtil qu'il en a l'air !