Sans doute encouragé par l'énorme succès critique de "Mon curé chez les nudistes", Robert Thomas remet ça avec cette inénarrable comédie dont le point de départ est l'héritage par un populaire curé du Sud-Ouest d'un orphelinat en Thaïlande,
en réalité un bordel.
Maurice Risch se substitue au Paul Préboist évangélisant les nudistes mais le résultat est le même: un film d'une bêtise incroyable où chaque situation est une ineptie, où chaque mot est une imbécillité. Dans des rôles secondaires, Daniel Prévost et Darry Cowl cachetonnent sans vergogne, le premier parvenant visiblement mieux que le second à s'amuser de la stupidité de son personnage. Dans une Thaïlande dénichée en Beauce ou dans le Poitou, Robert Thomas l'imposteur oblige ses comédiennes à se dénuder, son curé Maximin à se balader en caleçon et Jacques Balutin à porter le kilt.
C'est affligeant et ce qui m'étonnera toujours, c'est la désinvolture avec laquelle le réalisateur met en scène son nanar, comme s'il n'y montrait aucun intérêt, sans respect pour lui-même. L'ensemble n'en est que plus débile.