Les embrouilles de François

François Damiens joue un truand qui s'évade de prison, et souhaite revoir son fils afin de l'éduquer à sa façon, même si c'est souvent la plus mauvaise...

Pour son premier film en tant que réalisateur, l'artiste belge ne prend pas de risques et joue sur ce pour quoi on l'a connu : les caméras cachées. Une grande partie est ainsi filmée au vu et au su de ses victimes, lesquelles ont données leur accord après coup, ce qui fait que là, on voit leurs visages, et d'ailleurs, leur prénom est à chaque fois cité. Ce qui vaut des scènes assez drôles, comme celle où une dame s'offusque de la volonté du personnage de Damiens de faire fumer son fils dès son plus jeune âge (il a 15 ans) en lui disant que ça lui fera du bien. Ou bien alors la visite à l'hôpital, parce qu'il a caché 300 000 euros dans trois capotes qu'il s'est introduit là où le soleil ne voit pas le jour, et c'est tout juste si on n'aperçoit pas l'infirmière qui manque d'exploser de rire devant la stupidité de la situation.

Tout comme Borat, François Damiens tient son personnage improbable tout le long du film, en portant des prothèses et du maquillage, ainsi que plusieurs perruques, afin de ne pas être reconnu, mais il est souvent irrésistible dans les scènes avec les amateurs, car eux-mêmes semblent sidérés par sa connerie, où on sent que tout est improvisé. Du coup, j'avoue que toute l'histoire avec son fils et la dernière partie, dans un autre pays que la Belgique, tient moins bien la route, mais malgré la minceur de l'argument, Mon Ket permet au moins passer un bon petit moment (ça dure à peine 1h20, avec des scènes coupées au générique de fin), et surtout de voir le génie comique de François Damiens qui n'est jamais aussi meilleur que dans ces caméras cachées.