J’aime Leconte. Son cinéma est tellement éclectique, que je ne peux qu’aimer ses rebonds malicieux là où on ne l’attend pas. Après avoir débuté sur de la comédie, il a livré, entre autres, un film d’action solide (LES SPÉCIALISTES), un ovni très riche (LE MARI DE LA COIFFEUSE), un film brillant sur le langage (RIDICULE), des rôles à contre-emplois magnifiques (TANDEM, MONSIEUR HIRE), un bijou esthétique (LA FILLE SUR LE PONT). Mais il a aussi œuvré sur des choses plus laborieuses (et je ne parle pas des BRONZÉS 3).
Et ce film doux amer fait clairement partie de la deuxième catégorie. Et bizarrement, Leconte est plus à l’aise sur les parties dramatiques que sur ce qui devrait nous faire rire.
Boon et Auteuil font ce qu’ils peuvent mais la sauce ne prend pas. La faute à des événements que l’on voit arriver très en amont, à un rythme trop lent et à un manque certain d’alchimie entre les deux personnages.
Un rendez-vous manqué.