Mon oncle...
Je l'avais découvert au cinéma avec ma classe, et j'avais déjà cette fascination pour la mise en scène de Tati bien que j'eus détesté mon visionnage. Avec le temps j'ai vu tout ses films, découvert Playtime, et ce mélange d'ennuis et de fascination à laissé place a une fascination pure.
Mais je n'avais jamais pris le temps de revoir ce film.
Et là, grosse claque.
Mon oncle est donc le premier film en couleur de Tati, totale renaissance de son style, et traite du sérieux et des relations père fils (et d'autres thèmes comme l’urbanisation et la société de consommation).
C'est un film bien plus sentimental et intimiste que Playtime (c'est loin d'être un reproche). Et le coup de génie de Tati, c'est de créer des personnages tellement caricaturaux à qui il arrive tant de mésaventures, qu'il est impossible de ne pas s'y attacher. La fin est d’ailleurs pour moi l'une des plus belle du cinéma.
Le burlesque, et l'humour en général, est une épée de Damoclès pour faire passer un message. Il est à la fois plus facile de s'identifier à ces personnages, car il nous est tous arrivé ce genre de situations, mais si l'humour ne marche pas, on se fait juste chier. C'est pour ça que je me pardonne de ne pas avoir aimer Tati depuis le début, car il faut comprendre ses codes et son cinéma (et le cinéma) pour qu'il nous émerveille.
Bref, Tati t'es le boss, désolé Clouzot.