Brel se savait condamné quand le scénario de mon oncle benjamin lui a été proposé, l'ordre de ses priorités a alors changé et parmi les choses qui lui semblait importante figure ce film. Il y a d'ailleurs un cercle des amoureux de ce film, qui se constitue de François Busnel, Alexandre Jardin et d'autres. Ces gens se réunissent une fois par année pour regarder ce film tout en buvant comme le fait le personnage, c'est à dire qu'ils se bourrent la gueule avec du bon vin.
S'il est vrai que le film propose une vraie ode à la liberté et que les dialogues sont parfois savoureux, le film possède une tonne de défauts qui ne le rendent pas appréciable comme il aurait pu l'être.
L'un des plus gros problème est Molinaro lui même, sa mise en scène et sa direction d'acteurs est vraiment passable. Tout le monde joue très approximativement dont Jacques Brel en tête de liste, il singe les émotions ce qui donne une interprétation pas du tout incarné, c'est d'autant plus gênant qu'il est le personnage principal. Et puis y a les mouvements incessant de camera et les zooms et de-zooms qui s'enchainent les uns derrière les autres pour un effet vomitif, là encore tout ça ne semble pas avoir été réfléchit un seul instant avant que ne début le tournage. Mon oncle benjamin aurait pu être un formidable film sur la liberté et être une référence du genre, malheureusement Molinaro étant un réalisateur médiocre il n'en sort pas grand chose malgré le potentiel que l'on sent.