De Niro en roue libre

Ecrit et interprété par Sébastien Maniscalco, humoriste californien, Mon père et moi penche sérieusement du côté du fameux Mon beau-père et moi avec, déjà, Robert de Niro. Je précise d’emblée que c’est beaucoup moins drôle que la série de films avec Ben Stiller. Le cinéphile, tout en regardant de l’œil droit ce petit film sympathique et largement autobiographique, pourra jouer au jeu des sept différences avec l’oeil gauche.

De Niro, octogénaire visiblement en pleine forme, cabotine plein pot en coiffeur-styliste italo-américain à cheval sur les traditions. L’immense acteur a pris l’habitude de jouer dans des petits films, sans doute rassasié par les chefs d’oeuvre qui encombrent son incroyable CV.

Quand il n’en fait pas trop, c’est-à-dire pas souvent, De Niro arrive encore à nous émouvoir au détour d’une scène. Le reste du temps il nous fait sourire, ou nous agace c’est selon, avec ses tics récurrents de mafioso des films de Scorsese. En regardant de plus près sa filmographie scorsesienne, je note qu’il incarne rarement un Italien puisqu’il était irlandais dans Les Affranchis et The Irishman et Juif dans Casino. C’est donc dans les comédies que De Niro joue l’Italien en ouvrant les vannes à son caractère comique, sans doute pour se défouler un peu tout en faisant tomber un bon paquet de dollars dans son escarcelle. Il en fait des caisses et il faut bien reconnaître que nous sommes nombreux à en redemander. Un acteur de cette trempe ça ne se trouve pas au coin de la rue, même à New-York. Profitons-en.