J'ignore si l'allusion était volontaire mais pour ma part, c'est ainsi que j'ai entendu toute la symbolique de la chute initiale de Tony, celle qui donne lieu au déroulement de toute son introspection, initiée par la thérapeute et sa "psychologie de comptoir" (ainsi nommée). Là où la spécialiste nous fait part de théories pour le moins discutables quant aux raisons de l'accident, moi j'entends le déchirement. Je, Nous. Ligaments croisés, décroisés, tout à rééduquer. Déséquilibre, pour ne peut-être plus jamais savoir marcher normalement, comme avant.
(citation approximative)
Le problème ce n'est ni toi ni moi, c'est nous deux ensemble.
Mon Roi n'est rien de plus, rien de moins qu'une histoire d'amour, dans toute sa splendide complexité. Des prémisses à l'éclatement, en passant par la houle des doutes, des passions et des crises, tous les climats chahutent nos deux protagonistes principaux (magnifiquement incarnés par Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel), dénudés face aux émotions débordantes de leur relation. D'un réalisme parfois cru, il est aisé de s'identifier aux personnages (principaux comme secondaires) de Mon Roi, tant les scènes et remous sentimentaux peuvent faire écho aux propres émois, passés ou présents, du spectateur.
Ah, et inutile de préciser que j'écoute le morceau de la bande-annonce en boucle depuis hier, délicieusement envoûtante, lascive et plaintive ; disloquée.