J'ai vu dans beaucoup de critiques apparaître le terme "hystérique" pour qualifier ce film de manière péjorative. Sachant que l'hystérie est un syndrome imaginaire féodal pour exercer un contrôle sur les femmes (chasse aux sorcière, légitimation ou négation de viols, violences sexuelles et psychologique...) faire usage de ce diagnostique est un peu déplacé. Dire que ce ce film est hystérique revient à dire que les violences psychologiques conjugales ne justifient pas d'être poussé hors de soi ? Ce ne sont pas des vrais violences ? Ou peut-être que être marié signifie subir sans broncher ?
Non, ce film est là pour casser cette injonction mondaine qui dit que amour = bonheur. C'est l'illustration de ces amoures extrêmes qui s'accompagnent de haine, de larmes, de peur, d'abandon, de trahison, d'incompréhension. Loin des drames romantiques qui créent le mythe de l'amour fort et parfait, cette oeuvre ne parle surement qu'aux personnes qui savent, aux personnes qui ont ressenti ces tempêtes d'émotions contradictoires, qui ont perdu pied.
Mon Roi n'est pas parfait, mais je laisse le soin de souligner les défauts formels et scénaristiques à des gens sur qui l'émotionnel aura moins eut d'emprise...