Disclaimer : Critique d'un point de vue féminin et avec spoilers.
Mon Roi, ça commence par une histoire d'amour où tout va trop vite. Mariage, bébé, etc. Tout semble beau, parfait, le couple vit aisément. Vincent Cassel, naturel, sort les blagues et les compliments qui font mouche.
Mais petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et quel drôle d'oiseau ce Roi. C'est un peu lorsque vous sortez avec un mec, qu'il vous emmène au resto, vous fait des compliments et attend de vous baiser, autant physiquement que psychologiquement.
Emanuelle Bercot se retrouve dans cette relation malsaine. Son mec décide de déménager, passe plus de temps avec son ex suicidaire qu'avec elle et leur enfant, et vient voir Tony de temps en temps, histoire de dire "Hey, je suis toujours dans les parages".
S'en suit la déprime de Tony, l'isolement, l'abandon de l'homme qu'elle croyait idéal.
Ces scènes à propos de cette relation sont entrecoupées de passages où on la voit en centre de rééducation, suite à une chute. En gros, ses ligaments croisés morflent autant que son coeur.
Désillusions, dépressions, trahisons, mensonges, chantages, menaces. Tout y passe. Et le discours du Roi (récurrent chez les enculés de première) "Je vais changer, devenir quelqu'un de bien". Mais mec, t'as déjà bien foutu ta merde et c'est pas parce que t'as un bon sens de l'humour que ça va s'arranger.
Tony reprend du poil de la bête et finit par sortir de cet engrenage de merde. À la fin, c'est elle qui le tient par les couilles. Ils ne peuvent pas être ensemble, sinon c'est auto-destruction à gogo.
Bref, niveau critique : J'ai beaucoup aimé, voire adoré ce film. Pour une fois que Louis Garrel joue pas un bourge intello et mélancolique... Rien d'autre à redire, à part que j'ai eu plusieurs fois envie de jeter des frites sur Vincent Cassel, mais les frites étaient trop bonnes et il en valait pas la peine. L'acteur multifaces, capable de jouer le mec cool, drôle, et le gros fdp de sa mère, je dis chapo. Mais bon, prix d'interprétation féminine oblige, Emanuelle Bercot déchire bien sa race et joue de manière brute (Donne des cours à Adèle Exarchopoulos, parce que c'est pas parce qu'elle bouffe comme une truie et qu'elle morve sur ses pulls que son jeu d'actrice est "vrai").
Bref, un de mes coups de coeur de cette année, mais c'était assez prévisible, car j'aime les films de Maïwenn, et je me fous complètement du côté "je raconte ma vie en faisant un film". Je trouve que c'est une excellente réalisatrice, le casting est top, et tout le bordel mise en scène, bla-bla-bla. Même ce con de Norman n'est pas irritant dans le film.
LES FILLES, méfiez-vous des MECS. Ce sont des créatures sans foi ni loi qui veulent juste votre vagin. REBELLONS-NOUS. WOMEN POWER.