Certes, Maïwenn en fait toujours un peu trop dans l'hystérie. Il faut des cris; des glaces qui pètent, du sang, et de la coke qui traîne. Reste que Mon Roi ne laisse pas indifférent, et c'est ça que je recherche au cinéma. Le jeu des acteurs est absolument remarquable : Vincent Cassel en Georgio, séducteur riche et salaud, Emmanuelle Bercot en Tony, une avocate joyeuse mais un peu trop amoureuse, et Louis Garrel, qui tient la place du spectateur de ce drame conjugal. On est totalement pris par l'histoire, malgré quelques scènes ratées : pourquoi par exemple nous sortir de la psychologie de comptoir pour expliquer lourdement que l'accident de ski est lié à ses troubles émotionnels ? Les parallèles passé/présent peuvent aussi laisser sceptiques : les scènes dans le présent (le centre de rééducation donc) n'apportent rien à l'histoire, mais ajoutent de la comédie au drame, et franchement, on se marre bien. Présence notable de Norman, et dialogues avec le frère (Louis Garrel) également très drôles, de l'humour comme on n'en voit pas souvent au cinéma ! Un film dont on sort tout bouleversé, tout chamboulé : allez-y !