Du Sacré à la Magie. [9.0]

Il existe à mon avis des archétypes créateurs, mais aussi dans toutes autre sciences, qui posent des bases qui vont générer des multitudes de courants.
En ce qui concerne les films d'animation, il existe selon moi deux hommes qui ont posé ces bases primordiales et qui sont Walter Disney et Hayao Miyazaki.
Les films d'animation ont cet avantage de pouvoir générer des œuvres déliées de toutes les contraintes du réel. Et même avec l'apparition des synthétiseurs audio-visuel, il ne génèrent pas la poésie des dessins manuels.

Dans ce long métrage du maitre du genre, on y retrouvera plusieurs clin-d’œil a son homologue occidental :
- la chute de la petite Mei dans le trou à la poursuite d'un yokaï qui ressemble à un lapin, tout comme Alice poursuivant le sien.
- Le visage flagrant du chat-autobus réfère encore à Alice.
- L'envolée de Totoro avec son parapluie
et subsidiairement le panier apporté par le garçon pour la Grand-mère. ( C Perrault )

L’œuvre est Hautement Magique, les scènes se succèdent, le bonheur arrive au son des xylophones ( merci à l'honnête OST de Joe Hisaishi ) les personnages sont vites attachants et l'on est très vite déporté de la réalité pour rejoindre cet univers onirique. Meï la petite héroïne est sacrée tout comme l'enfance en général dans le Japon depuis bien longtemps.

La bande musicale fait s'envoler les derniers doutes et nous tourbillonnons avec une joie non dissimulée et fascinée dans ces aventures ou la résurgence de notre enfance véhicule son lot de tendresse mais aussi d’incompréhension parfois...

Ce film s'adresse au jeunes enfants autant qu'aux personnes les plus anciennes, au flic, politicien, gay, hétéro, médecin, opérateur chez Mittal, bref même en se retenant d'ouvrir son cœur on accède à la magie du maître, La joie nous submerge, l'amour aussi...

Il existes des génies, mais quelques un sont des mages... Miyazaki est un Archimage.