Avec l'arrivée de la série télévisée Westworld, j'apprenais l'existence du film du même nom mais son ancêtre d'une quarantaine d'années.
La photo du film est magnifique, l'ambiguïté placée tout le long entre robots et humains contribue énormément à l'immersion dans le scénario. On n'a pas peur d'être blessé car les robots ne nous feront pas de mal, et donc de prendre d'autant plus de risques, d'être d'autant plus à même d'user de la gachette.
Tout est calculé ("vas-y, déclenche la bagarre dans le saloon") et on finit par se demander qui des robots ou des humains sont les plus routiniers et demandeurs d'une mécanique bien huilée. Et lorsque c'est l'heure de la bagarre dans le saloon, la confusion règne — qui des humains ou des robots ? Mis à part nos deux compères et le shérif
L'homme en noir – chevalier ou l'homme à la gâchette – fait clairement office de faucheuse, froide, et avant-gardiste des drones aux sens surhumains. On aurait même l'impression qu'il revient à la vie, conscient du nombre de morts qu'on lui aurait infligé. Et la honte qui va avec.
Il y a clairement un air de famille entre Westworld et Jurassic Parc : des personnes se rendant dans un parc d'attraction hors du commun, un futur qui appelle au passé et l'assouvissement des fantasmes du réel – plus réel que le réel !
Ce qui m'étonne c'est que ce long-métrage n'aie pas connu davantage de succès car il est clairement dans la lignée — pas aussi poussé certes — que les 2001 & cie, sur la conscience robotique, la difficulté à gérer des machines intelligentes ("certains robots ont été conçus par d'autres robots … on ne sait pas exactement comment elles fonctionnent" !!!).