Impression souvent ressentie avec les films chinois en général, le coté décousu du scénario qui part un peu dans tout les sens. Là, c'est surtout le voyage initiatique qui justifie la succession des différentes scènes et situations avec pour seul fil conducteur le personnage du moine passant d'une anecdote à l'autre sans qu'on - que je - comprenne la logique. Peut-être parce qu'il n'y en a pas. L'histoire avance à la va comme je te pousse. Sautant d'un thème à l'autre, d'un milieu à l'autre. Dommage parce que la photographie et les éclairages fonctionnent bien. Les décors et les costumes sont superbes comme c'est très souvent (presque toujours) le cas dans les productions historiques chinoises. Le montage est classique et maitrisé. Le tout est très cohérent. Sauf qu'on a du mal à se sentir concerné par l'histoire, que l'on peut, que l'on doit, consommer tout simplement comme/avec un bol de popcorns et un verre de cola grande contenance.
Remarque : les maitres de kung fu ont une fâcheuse tendance à planer beaucoup, et même beaucoup trop. Au bout d'un moment, il y a plus de vols planés que de chorégraphie de combat, ç'en devient un peu ridicule... mais pas plus que l'histoire, ou l'insistance du moine a revenir tout le temps sur son abstinence. Y aurait-il un rapport freudien entre les deux ? Conscient, inconscient, délibéré ?