Monk et la nostalgie

Quand on revoit une série, on est nostalgique du moment où on l'a vu (2002-2009). Quand on voit le retour d'une série en 2023, donc 14 ans plus tard, on s'interroge sur la pertinence.

Ici on n'a pas cherché à faire du neuf. C'est comme si on assistait à un épisode supplémentaire en deux parties. Monk n'avait pas réellement eu de conclusion sinon la résolution de l'énigme qui rongeait Monk pendant toutes ses années. Mais le dernier plan le voyait repartir sur une nouvelle affaire.

Mais l'idée amusante est de faire un épisode post covid. Quand on connait les obsessions de Monk, on imagine bien à quel point le covid a été un enfer et on le retrouve plus seul que jamais, proche du suicide pour retrouver Trudy qu'il continue de voir à ses côtés ...

Il va lui falloir une affaire très personnelle pour reprendre goût à la vie et pour vouloir résoudre un problème comme d'habitude insoluble ... sauf pour lui.

Je suis donc partagé. Quand on connait la série, on peut dire qu'on est satisfait. Presque tous les anciens proches sont de retour avec les mêmes qualités et défauts. On est à la maison dans les années 2000. Mais j'imagine bien que pour ceux qui ont découvert le personnage, l'effet produit par ce téléfilm n'a pas dû être réjouissant. Il faut du temps pour s'habituer à Monk, personnage profondément exaspérant au départ mais auquel on s'attache au fil des épisodes.

Autrement dit, c'est un téléfilm pour les fans, pas forcément pour les nouveaux venus auxquels je recommanderais de voir d'abord la série. C'est un peu long, comme la méthode de Monk .... mais ça vaut le détour. Et vous adorerez la chanson du générique. (It's jungle out there)