Dev patel, acteur ultra beau-gosse a besoin de se faire péter la gueule pour tenter d'être moins attirant : c'est raté.
La mythologie divine de Hanuman qui y est instaurée dès les premières secondes conte le futur récit de notre combattant simiesque : puni pour son imprudence, le personnage deviendra mythique dans sa renaissance. Si on mêle les divinités hindoues de la création et de la destruction, vous avez saisi le film. On pourrait aisément croire que ce petit ressort mythique est une paresse pour que le spectateur comprenne les enjeux mais en fait, il n'en est rien. La différence majeure qu'instaure l'œuvre par rapport à d'autres du même style, c'est justement ce rapport au divin et à la destinée qu'entretiennent les personnages. Cette idée renforce l'attachement à ces derniers car comme les enfants que nous étions, le spectateur s'attache au mythe et veut, par n'importe quel moyen, la réussite du héros qu'il a appris à admirer dans ses combats les plus difficiles.
Le combat, ici, est celui de l'honneur d'un homme pour la mémoire de sa mère, abattue lâchement et sous ses yeux. D'ailleurs, le monde dans lequel le film prend vie est à l'image de l'histoire du héros : clivant, injuste. Le travail des enfants y est répété, les discriminations et manipulations religieuses ne sont pas sans rappeler les tensions actuelles en Inde, sans parler du commerce sexuel, des combats clandestins, de la corruption des élus,... tout ça y est abordé dans le film sans que cela ne devienne un cheveu dans la soupe, tout cela, est au contraire, une cerise sur le gâteau. Alors quel est le gâteau ?
Le sang, les combats, les chorégraphies, la juste cruauté qui nourrit le film pendant un peu moins de deux heures. Quel spectacle ! C'est catharctique. Rentrez énervé, vous en ressortirez calmé, le film répare l'esprit pour maximum 15 euros alors qu'un psy vous aurait coûté au moins 4 billets de cinéma !
Le film est tout aussi touchant que sanglant, quelle superbe première réalisation, tant sur le point symbolique que charnel.