Un hindou gagne sa vie en faisant des combats de rues avec un masque de singe. C'est un stratagème afin de se rapprocher de l'homme qui a tué sa mère étant enfant.
Qu'il est loin le temps de Slumdog Millionnaire quand on découvrait le visage frêle et fragile de Dev Patel ! Pour son premier film en tant que réalisateur, qu'il a également coproduit et coécrit, il a pris de la masse, s'est fait une gueule de tueur, au prix de graves blessures sur le tournage, pour de la baston certes sous influence mais qui montrent une réelle envie de cinéma chez cet acteur.
Le film a été résumé un peu hâtivement comme un John Wick hindou, mais il y a bien plus que ça dans l'histoire qui parcourt notamment l'histoire du pays, en parlant par exemple des hijras, des personnes d'un troisième genre, le tout dans une ambiance colorée, à mille lieues de la grande violence qui s'en dégage.
Il est peut-être dommage que les personnages ne soient pas réellement développés, celui de Dev Patel prenant toute la place, mais il y a une hargne, une énergie, y compris dans la mise en scène souvent caméra à l'épaule qui fait plaisir à voir. Je pense à la scène de baston dans les cuisines, ou celles qui rappellent Old Boy ou plus largement le cinéma HK.
En tout cas, même si c'est imparfait, le film aurait mérité d'être plus court, Monkey Man témoigne de débuts prometteurs pour Dev Patel derrière la caméra.