Biopic sans surprises

Je n’aime pas les biopics musicaux et Monsieur Aznavour n’échappera malheureusement pas à la règle, malgré la superbe performance de Tahar Rahim.

Pendant plus de 2h, le film dépeint platement Charles Aznavour, suivant inlassablement le même schéma que tous les long-métrages du genre :

Naissance ou jeunesse, débuts de l’artiste, galères puis ascension, gloire, moments de doute ou petite chute, puis fin en apothéose.

Le film est grossièrement découpé en chapitres portant le titre de chansons, n’aidant pas forcément l’immersion puisque ces chapitres coupent le film, indiqués en gros, en plein écran, écrits sur un cahier.

On ne voit rien d’une éventuelle part d’ombre de l’artiste, il ne faudrait le désacraliser ni déplaire aux fan, ou couper l’envie aux néophytes d’aller découvrir ses chansons.

On traite le côté obscur de l’artiste de la même manière qu’habituellement… un mari qui néglige sa femme, ses amis, quelques infidélités, quelques enfants cachés.

Rien de plus, rien de moins.

Rien non plus sur sa musique de plus profond qu’une biographie Wikipedia mise en image. On joue le répertoire des plus grandes chansons de Charles, et on insère quelques dialogues entre deux.

Pour la mise en scène, c’est bien fade. Si ce n’est deux belles idées sur Je m’voyais déjà et La bohème.

La fin du biopic est vraiment formaliste puisqu’il se referme sur des images d’archives de l’artiste, et un commentaire du JT annonçant son décès.

Convenu.