Le mari, la femme, l'amant...et quelques autres. La pièce de Feydeau adaptée ici ne brille pas par son originalité et produit toutes les conventions du vaudeville. La plus agaçante de ces conventions est celle qui montre une jeune épouse se montrer jalouse d'un mari ratatiné de 30 ou 40 ans son ainé...Léontine Duchotel est par ailleurs interprétée par une comédienne au faible tempérament comique, mal dirigée au demeurant parce que réduite aux effarouchements et aux pudeurs d'oie blanche.
Il faut dire que la mise en scène de Willy Rozier est sans subtilité; elle fonce tête baissée dans les incidents grossiers qui animent les étages d'une maison de rendez-vous au lieu d'en atténuer la trivialité ou la balourdise. C'est un choix. D'autant plus dommageable que la composition de Paul Meurisse, dans le rôle de l'amant courtisant la femme de son ami Duchotel (Duvallès), propose des manières distinguées et dignes -typiques du comédien- qui ne déteignent pas sur la mise en scène dans son ensemble. La réalisation élémentaire et sans idée de Rozier finit par indisposer.