Monsieur Hobbs prend des vacances par Alligator
Un film de vacances, qui m'a rappellé ces films familiaux, gentillets tout plein, un peu mièvres, à la Disney, vantant l'american way of life d'après-guerre, avec les relations familiales difficiles, les conflits de génération qui se résolvent en deux coups de cuillère à pot, entre deux discussions d'homme à homme ou femme à femme, dans lesquels ne peut qu'apparaître un chanteur de rock sympa, qui n'effraie pas la ménagère de moins de 50, parce qu'il sourit et dit bonjour à la dame avant d'entonner sa ritournelle à la fille aux bagues dentaires étincellantes sous le soleil de Californie.
Bien entendu, le couple de parents est uni face à l'adversité, pour le bien des enfants, et parce qu'on s'aime indéfectiblement, bien qu'on regarde le voisin de travers quand il reluque un peu trop le pigeonnant décolleté de mèmère (je suis mauvaise langue : Maureen O'Hara est une bombe, même proche des cinquantes balais).
James Stewart est une star et comme il se doit, il embrasse tout le film pour le porter comme un grand chef si bien qu'à la fin on ne peut pas ne pas l'appeller Jimmy. Il a joue si bien le brave type plein de réparties finaudes, de coups de sourcils entendus et il promène si bien son grand dégingandé... difficile de résister. Il est sympathique et l'on sent bien que l'on a tablé essentiellement sur ce capital. Et... pfff, ça marche, voilà bien un film dont l'épithète sympathique n'est pas galvaudé.