Etre touché pour se sentir concerné

Film emblématique de la carrière d'Alain Delon, ce dernier y est excellent en dandy égoïste qui voit sa vie de jouisseur perturbée sous l'occupation.

Monsieur Klein va peu à peu évoluer au long du film, si bien que cet homme égoïste va ressentir progressivement de l'empathie. A t-il des origines juives lui-même finalement ?

Son seul but au début est de retrouver sa tranquillité, mais cela le pousse à aller encore plus loin, notamment au devant de la police ; jusqu'à la scène finale. Scène où on le retrouve d'ailleurs au coté du vendeur dont il profita de la situation dans les premières scènes.

Le sujet est assez universel au final sur le fait de se sentir concerné par la souffrance d'autrui lorsque l'on est pas nous même impacté.

Le sujet est traité sans pathos. La mise en scène avec la caméra en mouvement de Joseph Losey est excellente.

Comme toujours, pour reconstituer une époque et une atmosphère, Alexandre Trauner et ses décors, ça reste ce qu'il s'est fait de mieux dans le cinéma selon moi. Le plan où Klein arrive en voiture vers le château est somptueux.

Il est juste dommage qu'il y ait quelques raccourcis scénaristiques dans la dernière demi-heure concernant le rôle du vrai Klein dans la résistance ou de sa relation avec Cathy. Cela rend le récit confus à ce moment là.