Valse lancinante avec Bachir
Un algérien qui va donner des cours au Canada, cela peut prêter à sourire au premier abord. Manquerait plus que cela soit à cause d'un Italien parti à la retraite, qu'un Espagnol réalise le film lui-même écrit par un Moldave, tout cela pendant la guerre du Vietnam.
Mais non, tu ne souris pas. Du moins, t'en as pas envie à part si tu es un psychopathe pervers ayant pour seul passion les ambiances morbides et les sorties cimetières. Car ce film est pesant, silencieux et bruyant à la fois, afin de refléter son sujet : la mort.
Il y a une sorte de gêne qui parcourt chaque plan. Mais une gêne admirable. Mais une gêne quand même. Pas de coupures, le thème est abordé de manière omniprésente. Aucun répit n'est laissé au spectateur, tant qu'il n'a pas compris la morale et le message souhaité. Premier répit, l'ouverture. Un plan-séquence magnifique où la bonne humeur, l'horreur, la prise de conscience, la solitude, la panique, la terreur de nouveau et le silence se succèdent.
Rien d'autre à ajouter....
Ah si , les acteurs! Outre Fellag, les enfants sont juste exceptionnels de justesse et de professionnalisme. Les autres profs' ne sont pas mauvais non plus. Paraît qu'au Canada, ils donnent des cours du soir pour certains pseudo-comédiens-stars...