Attention, spoilers.
J'ai un problème avec Pixar. Mon problème est que tout le monde s'extasie devant leurs films, public comme critiques, et vante l'intelligence et la beauté des oeuvres du studio. Si j'ai dû m'incliner devant Wall E (probablement leur chef-d'oeuvre), je continue à penser que Pixar, c'est une écriture paresseuse au service de concepts géniaux (encore que Cars...). Monstres et cie était très bien, le pitch de base était vraiment enthousiasmant et le résultat à la hauteur, bien qu'alourdi par les bons sentiments. Onze ans plus tard débarque son prequel qui, lui, va se concentrer sur le personnage de Bob, qui n'était que le sidekick de Sully dans le premier. Bonne idée. Le message du film est admirable : Bob, qui a toujours rêvé de devenir une terreur, finit par réaliser qu'il n'est pas fait pour ça. Monstres Academy veut apprendre aux jeunes spectateurs la différence entre rêve et vocation. Génial. Sauf que tout ça est gâché par... le premier film.
Puisque l'on sait que Bob ne deviendra jamais une terreur, tout son cheminement et son apprentissage dans cet opus deviennent (encore plus) prévisibles. On ne suit plus le personnage, on l'attend à la ligne d'arrivée. Et malheureusement, si l'on veut se rabattre sur le reste de l'histoire, on nage dans les clichés de teen movies.
Alors qu'est-ce qu'il reste ?
Les gags et les personnages secondaires. A eux seuls ils font l'intérêt du film, et je continue à voir et revoir Monstres Academy grâce à eux.
La cuvée Pixar 2013 est donc un film très drôle qui fourmille de créatures aux designs soignés (la doyenne est magnifique) mais dont les ambitions s'effondrent comme un soufflé trop vite sorti du four.