Quand on est enfant, on n'a pas vraiment le choix de ce qu'on aimerait regarder, ce sont nos parents qui choisissent pour nous. Ayant adoré "Toy Story", ma mère a cru que les dessins animés étaient bons pour moi et ça m'a donné envie d'en regarder d'autres. Je ne savais pas à quoi m'attendre parce que je n'ai jamais fait attention aux bande-annonces dans le passé et je ne lisais pas les synopsis. Donc, je l'ai regardé par curiosité et j'avais adoré. J'ai décidé de le revoir récemment pour voir si ça avait toujours le même effet sur moi. Et oui, j'adore toujours ce long-métrage.
Personnages: Sulli (Jacques Frantz) est un très bon employé qui est le meilleur pour faire peur aux enfants. Il fait de son mieux pour aider sa société mais va découvrir qu'il existe de bons cotés chez les humains, c'est ce qui va mettre son amitié avec Bob et sa vie en danger. Son amitié avec Bob est très bien travaillée et il devient attachant en s'occupant de Bouh. Bob Razowski (Eric Métayer) est un petit monstre et agit comme un cerveau pour Sulli et leur travail. C'est un personnage attachant et un très bon ami dont on comprend sa jalousie envers Bouh, il a peur de perdre son meilleur ami et sa vie "parfaite" à cause d'elle. Il a un grand rôle à jouer entre son amitié avec Sulli qui risque de se briser et son utilité à aider celui-ci à ramener Bouh chez elle. D'ailleurs, lui et Sulli sont des monstres très respectés et appréciés par tout le monde, c'est un très bon choix pour qu'ils apprennent la vérité sur les enfants humains et leur manière de produire de l'énergie. Bouh (Lola Krellenstein) est une petite fille toute mignonne qui sert de mascotte et qui aide à nous montrer la vérité sur les enfants humains, ce sont aussi des êtres avec des sentiments, comme les monstres de ce monde. C'est une petite fille mignonne qui se démarque par son innocence, c'est beau de la voir devenir ami avec Sulli. Celia (Claire Keim) est la petite amie de Bob et est très heureuse avec lui mais est jalouse de Sulli, qu'elle voit comme privilégié à cause de leur amitié. Ça se comprend quand on se met à sa place, au moins elle n'imagine pas que Bob la trompe avec une autre femme.
Méchants: Léon (Dominique Collignon-Maurin) est un caméléon vicieux qui est prêt à tout pour battre Sulli, même à commettre les actes les plus ignobles. C'est un méchant que l'on comprend quand on se met à sa place en voulant devenir le meilleur, même si je ne pensais pas qu'il pourrait aller jusque là. Si vous le trouvez détestable, c'est que c'est un méchant réussi. Monsieur Waternoose (Richard Darbois) cherche à avoir le plus d'énergie possible avec la peur des enfants pour aider son monde à vivre, ça se comprend quand on se met à sa place. Mais c'est vraiment horrible de voir jusqu'où ils peuvent aller pour faire ça, même si c'est pour le "bien" de leur monde.
Univers: J'admets que découvrir un monde similaire au notre avec des monstres et en utilisant les cris des enfants pour donner de l'énergie à leur monde est une très bonne idée. Non seulement, il est similaire au notre, y compris dans les futures pénuries d'énergie à l'avenir, mais c'est aussi une bonne manière de montrer qu'il faut chercher de nouvelles manières de produire de l'énergie pour pouvoir faire vivre leur monde. Ainsi que les humains qu'ils considèrent comme une maladie qui peut être contagieuse, c'est très intéressant à découvrir.
Monstres: Le choix des monstres est très bien trouvé, avec Sulli en monstre effrayant mais aussi doux à l'intérieur de lui, Bob le monstre non effrayant mais très intelligent, Léon le caméléon fourbe qui n'hésite pas à jouer des sales tours, Célia la gentille fille qu'il ne faut pas énerver ou dont il ne faut pas se moquer (Circée), monsieur Waternoose qui fait en sorte que sa toile (société) reste en bon état de la meilleure façon possible ou les concierges qui sont des petits monstres (dont l'un est une larve) et que personne ne prend au sérieux.
Musiques: Elles sont vraiment géniales. Ce sont de belles musiques avec un petit coté jazz qui les rend encore meilleures et qui collent bien en fonction de ce qui se passe à l'écran. Certains pourraient se plaindre du manque de paroles dans la majorité des chansons (sauf la dernière à la fin) mais ce n'est pas un réel problème, les musiques restent géniales. On a l'impression que ce sont elles qui nous racontent ce qui se passe à l'écran.
Fin: C'est une très belle fin qui fait plaisir à voir et qui ne gâche rien (contrairement à "La Nuit au Musée 3"). On est très heureux pour Sulli et pour Bob quand on voit cette fin, ça fait vraiment plaisir à voir. Et le fait qu'on ne sache pas combien de temps s'est écoulé entre cette fin et la scène d'avant n'est pas un problème. Ainsi que le générique de fin qui est un bêtisier et nous donne une petite scène inédite et sympathique.
Générique: Il faut admettre que le générique de début est un très bon générique. Non seulement, on sent qu'ils se sont amusés avec ces portes qui défilent et affichent plusieurs choses mais aussi qu'ils ont voulu travaillé ce générique qui nous raconte un peu de l'histoire à travers ces portes. Bref, c'est un très bon générique pour démarrer ce long-métrage et ça fait plaisir à voir.
Références: Ce sont de petites références sympathiques comme le ballon de "Toy Story", la poupée de Jessie de "Toy Story 2" ou la caravane de "1001 pattes". Bref, ce sont des petites références sympathiques et bien placées sans que l'on soit forcé de les reconnaître, ça passe sans aucun problème pour ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas.
VF: Elle est de très bonne qualité, entre Jacques Frantz pour Sulli, Eric Métayer pour Bob Razowskyi, Dominique Collignon-Morin en Léon et Richard Darbois en monsieur Waternoose, on peut dire que le casting est de qualité pour la VF. Toutes les voix collent bien aux personnages et ils sont tous investis dans leurs personnages, c'est du très bon travail.
Messages: Hormis le message qui nous dit qu'il ne faut pas trop consommer d'énergie et qu'il existe plusieurs manières d'obtenir de l'énergie, c'est surtout le message principal qui nous intéresse. Ce long-métrage nous dit que l'amitié peut exister, même quand les personnes sont très différentes, c'est un très bon message à retenir pour les enfants.
Histoire: C'est l'histoire d'un monstre qui fait peur aux enfants humains pour alimenter son monde en énergie mais va découvrir une enfant humaine en essayant de l'aider à retourner dans sa chambre. C'est une très belle histoire à découvrir qui nous donne envie d'en savoir plus sur la suite de cette histoire.
Introduction: Commencer avec un monstre lambda qui tente de faire peur mais n'y arrive pas et les objectifs de la société par monsieur Waternoose est une très bonne chose. Ça nous donne envie d'en savoir plus sur ce monde et sur cette société que monsieur Waternoose dirige.
Inattendu: Il faut admettre qu'on ne s'attendait à rien avec ce que Léon complotait, surtout avec son objectif, on pense que c'est pour dépasser Sulli mais c'est pour autre chose en vérité. Je n'en dirais pas plus ici (PARTIE SPOIL pour plus de détails).
Paysages: C'est de toute beauté avec l'usine que l'on peut apercevoir de loin, elle est colossale, ou la découverte de la réserve de portes qui est massivement impressionnante. Bref, les paysages sont très beaux et ça fait plaisir à voir.
Mise en scène: Elle est maîtrisée et très bien gérée. On arrive à comprendre ce qui se passe sans avoir besoin de dialogues. Ça se joue surtout en fonction des angles de plan choisis, les décors et le jeu des lumières et des ombres.
Animation: Elle est de très bonne qualité tout en sachant être fluide avec les mouvements des personnages. Surement du à l'animation 3D mais ça reste du très bon travail, visuellement parlant, le film est beau sur ce point.
Humour: Les blagues ne volent pas toujours très haut mais il faut admettre qu'on rigole bien avec ce long-métrage. La majorité des blagues ont de quoi faire rire ou faire sourire même si elles ne sont pas toutes parfaites.
Émotion: Le long-métrage arrive à nous faire peur à certains moments (mais pas toujours), à nous rendre heureux et à nous rendre triste avec une scène en particulier dont on reparlera plus tard. C'est du bon travail.
Inversement: On ne va pas se mentir, voir les monstres avoir peur des enfants dans leur monde est une très bonne idée. Ça fait plaisir de voir les rôles s'inverser, surtout pour ceux qui ont peur des monstres.
Prononciation: Au restaurant japonais, ce n'est pas pour faire le malin mais je ne suis pas sur que ce soit la véritable manière de dire "bienvenue". Soit il fallait dire "Irasshaimase" pour dire "bienvenue", soit ils voulaient dire "bon anniversaire" ou je ne sais quoi. Bref, ce n'est pas un drame mais ça reste une erreur de prononciation qu'on remarque quand on connait la véritable manière de dire "bienvenue" en japonais.
Faux-raccord: Certains vont aller jusqu'à me dire que Sulli a rattrapé Léon trop vite avant de découvrir l'entrée secrète et je suis d'accord avec eux. Léon peut être rapide comme il peut prendre son temps avec ce chariot, on ne sait pas par où il est passé pour emmener le chariot, il a peut-être pris un autre chemin avant que Sulli ne le rejoigne mais bon, ça reste un faux-raccord.
Disparition: Alors, on peut accepter que Bouh soit capable de disparaître mais j'aimerais bien comprendre comment elle fait pour se déplacer aussi vite sans faire de bruit ? Sachant qu'on la voit courir et faire du bruit avec son costume juste après. Certes, ce n'est que pour une scène et c'est pardonnable mais ça reste assez gênant quand on y réfléchit quelques minutes.
Jeux de mots: Il y a des jeux de mots pas terribles dans ce film avec "il est tout vert" en parlant de Bob, même pour un film pour enfant, je trouve que c'est un mauvais jeu de mots. Ce n'est pas un drame mais on sent que ça peut en gêner certains, ce fut mon cas.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Inattendu: Alors, on s'attendait à voir Léon tricher après les heures de travail pour dépasser Sully ou utiliser je ne sais quoi pour que l'usine progresse mais on a eu le droit de voir une machine qui aspire par la bouche de l'enfant, au point de ne plus le voir respirer. C'est une révélation très réussie et qui fait peur à voir, c'est une machine qui allait tuer des milliers, voir des millions d'enfants, si elle était encore en état de marche. Elle a pour but d'améliorer la progression de l'usine mais aussi de remplacer les employés pour moins les payer, on comprend mieux pourquoi Léon voulait tant construire cette machine. Ou Germaine qui se révèle être le chef des CVA (police de ce monde), c'est une révélation excellente que je n'aurais jamais pu deviner.
Simulation: Certains vont me dire que les voix des parents dans la simulation de peur pour les monstres ne servent à rien, mais c'est faux. C'est normal que l'on commence comme ça, ils nous montre le cliché du monstre que l'on connait et jouent avec les codes dès le moment où l'enfant à peur, c'est brillamment trouvé en vérité. De plus, les parents sont là pour rassurer leurs enfants lorsqu'ils ont peur, c'est justifié de mettre les voix des parents, et ça sert de signe de départ pour les monstres qui testent cette simulation.
Usine: Vous avez vraiment l'impression de voir des ouvriers qui partent travailler à l'usine ? On a plutôt l'impression de voir une armée qui se prépare à attaquer les enfants en leur faisant peur. Remarque, c'est une bonne manière de montrer la manière de faire fonctionner l'usine pour monsieur Waternoose, ça fonctionne très bien. Alors que les ouvriers sont plus détendus lorsqu'ils se servent du rire pour faire de l'énergie, cette organisation a un sens qui fonctionne bien.
Panique: Certaines personnes m'ont dit que la panique nous faisait exagérer les choses parfois, ce long-métrage d'animation en est la preuve concrète. N'empêche, jusqu'à parler de "sucette laser" et "piétiner comme une lavette" alors que ce n'est qu'une petite fille, ça prouve que la panique peut nous faire exagérer les choses. Après, je ne sais pas si c'est vraiment arrivé en vrai mais ça reste crédible qu'ils exagèrent les événements.
Himalaya: Une porte en plein milieu de la montagne de l'Himalaya ? Ça peut sembler stupide mais ça va avec le fait que Sully et Bob ont été bannis. Il fallait un endroit très isolé et impossible à accéder pour les exiler donc c'est un choix très judicieux en vérité. Même si il est difficile de croire qu'il y a une porte isolée au milieu de l'Himalaya.
Caméléon: Léon est qualifié comme un caméléon mais j'ai plus l'impression de le voir comme un lézard qui arrive à se faufiler partout et avec le camouflage du caméléon. Après, il faut admettre que "Léon le caméléon" passe mieux que "Léon le lézard". Rien de grave et ça se comprend.
Adieu: L'adieu de Sulli et de Bouh est très touchante, on a vraiment l'impression qu'ils ne se reverront plus jamais. J'ai failli verser ma petite larme devant cette scène avec sa petite musique touchante, c'est très beau.
Au final, c'est un excellent long-métrage que je recommande à tous les fans de Pixar et de films d'animation. On sent que Pixar maîtrise le thème de la peur avec ce long-métrage. On a un de très bons personnages, une animation de qualité, une belle histoire et une très belle mise en scène. Certes, j'ai cité quelques petits défauts mais rien de dramatique et ça ne gâche le film en rien. En tout cas, c'est un très bon long-métrage qui saura plaire aux adultes et aux enfants, c'est un film idéal à regarder en famille.