Monstres et Cie est le quatrième long-métrage des Studios Pixar, mais il marque un tournant dans l’histoire du studio à la lampe puisque c’est le premier projet où John Lasseter n’est ni réalisateur ni producteur. En effet c’est Pete Docter (employé de Pixar depuis 1990), qui a la lourde tâche de succéder à John Lasseter. Ce dernier va alors imaginer une histoire en apparence simple mais qui va se révéler plus complexe que prévu : les monstres terrorisent les enfants humains dans le but d’obtenir leur précieux cri qui leur sert d’énergie pour leur ville. Mais les scénaristes vont alors pousser plus loin et montrer ce qui se passe quand un enfant (ici Booh), considéré comme toxique par les monstres, réussi à pénétrer dans le monde des monstres. Et c’est là que l’histoire devient intéressante puisqu’on assiste pendant plusieurs minutes à la confrontation Bob-Sully vs Booh. On pourrait croire que Booh serait terrifié par les deux monstres mais c’est l’inverse qui se passe puisque ce sont le géant de 2m40 et le cyclope vert qui sont complètement pris de panique face à une petite fille mesurant trois pommes et demie ! Elle va même réussir l’exploit de mettre une ville en état de siège !! Tout ça pour dire que l’histoire de ce film m’a bien plu puisqu’elle alterne humour, tendresse et émotion avec une touche d’action (à la fin quand ils sautent de portes en portes pour échapper à Léon !).
Le graphisme du film est très léché, soigné et très coloré, c’est un des points forts du film. Il n’y a qu’à voir la fourrure de Sully
ou encore les scènes où ils sont envoyés en Himalaya.
En parlant de ça les monstres sont très réussis, ils ont du charisme ce qui fait qu’on s’attache facilement à eux. La ville de Monstropolis est elle aussi très coloré avec des couleurs chaudes qui contrastent avec l’usine de Monstres et Cie où les couleurs sont aux abonnés absents.
Les personnages, maintenant, on commence par Jacques Sullivent dit Sully est la terreur numéro un de Monstropolis, bien que très impressionnant il se révèle être gentil, drôle, et très attachant. D’ailleurs il ne montrera jamais une hostilité quelconque envers Booh, ce n’est pas pour rien qu’elle appelle Sully « minou ». Son acolyte Bob Razowski, dit Bob lui est plus colérique, et ne pense qu’à une chose : reprendre sa vie normale en renvoyant Booh d’où elle vient et à poursuivre son idylle avec Célia (librement inspiré de Méduse la Gorgone). Cependant son personnage apporte de l’humour tout au long du film puisque ces gags font souvent mouches comme la scène : « Ôte moi ta Booh du plancher où je pique une crise ! ». Ensuite on a Célia qui apporte une touche féminine un peu à l'image de La Bergère dans Toy Story. Son idylle avec Bob apporte une nouveauté aux films Pixar, puisque peu habitué à la romance. Et enfin les antagonistes, Léon le Caméléon et Mr.Waternoose, l’un est effrayant et a vraiment une tête de méchant mais l’autre cache bien son jeu tout au long du film et est plutôt manipulateur. Cependant ma préférence va à Léon qui est le contraire de Sully : fourbe, méchant et tout mince. Il est tellement obnubilé à vouloir devenir la terreur numéro un qu’il est prêt à tout notamment :
éliminer Sully
. Mr Waternoose représente plus la figure autoritaire au travail à savoir un patron toujours à la recherche de profit et qui est lui aussi prêt à tout pour y parvenir.
Pour finir avec les personnages, je parlerais de Booh, petite fille à croquer qui est l’humaine la plus aboutie de Pixar puisqu’elle arrive à nous faire transmettre ses émotions que ce soit dans sa gestuelle ou sa façon de parler avec des onomatopées. Son innocence contraste de manière saisissante avec la cupidité de Léon.
La musique de Randy Newman est en parfaite alchimie avec le film, pas de fausse note et mention spéciale à la scène où les Terreurs rentrent au niveau… Terreur justement ! Ou encore quand Sully croit que Booh finit dans le broyeur !
Le doublage, comme à chaque Pixar est excellent la paire Jacques Frantz-Éric Métayer fait des merveilles tout comme Germaine doublé par l’excellente Isabelle Leprince ! Sans oublier, Dominique Collignon-Maurin, Richard Darbois et Claire Keim qui incarnent respectivement Léon, Mr.Waternoose et Célia la standardiste.
Le tout est porté par une animation 3D non-égalé à l’époque (car pour moi malgré son Oscar du meilleur film d’animation Shrek est moins bon au niveau technique et scénaristique. Monstres et Cie ne l’aurait pas volé m’enfin c’est du passé maintenant…)
Je terminerai par parler du bêtisier qui est excellent et à mourir de rire
(notamment avec les apparitions surprises de Germaine).
Vraiment je me demande pourquoi ils ont arrêté… (si quelqu'un à la réponse qu'il me le dise !!) ?
C’est donc une nouvelle réussite pour les studios Pixar comme à chaque fois lors de leurs trois précédents films puisqu’il a été nominé pour 4 Oscars (dont celui du meilleur film d’animation) et qu’il a accumulé près de 562 millions de dollars pour un budget de 115 millions de dollars !
Ce film est donc pour moi un des chefs d’œuvre des studios Pixar et un de leurs films fondateurs puisqu’il réussit à me faire retomber en enfance en exprimant un message plein de tendresse et bourré d’humour. C’est une vraie petite pépite d’animation.
Ma Note : ☆☆☆☆☆☆☆☆☆