Tout. Il y a absolument tout dans "Sacré Graal !", le premier long-métrage des Monty Python, équipe de dégénérés notoires que l'on ne présente plus. Dans "Sacré Graal !", conçu, écrit et mis en scène par des dégénérés notoires, il y a des noix de coco. Il y a des chevaliers qui font du cheval sans cheval. Il y a également des français aussi odieux que leur accent. Il y a aussi la tour Anthrax où résident moult pucelles en état avancé de misère sexuelle. Et il y a surtout des sorcières aussi légères qu'un canard. Sans oublier bien sûr le lapin blanc et les chevaliers du Ni. Ni ! Ni ! Pardon.
Suite de sketchs plus absurdes les uns que les autres, dont le seul mot d'ordre semble être "stupide", "Sacré Graal !", tout droit sorti de l'imagination notoirement dégénérée de Graham Chapman, John Cleese, Michael Palin, Terry Jones, Eric Idle et Terry Gilliam, se réapproprie les légendes arthuriennes afin d'en tirer un maelstrom de connerie, de délires frappadingues n'ayant absolument aucun sens.
A lui seul, et en une petite heure et demie, "Sacré Graal", fruit d'une dégénérescence notoirement dégénérée, traduit toute la magie de l'humour, toute sa puissance, sa folie, et surtout sa subjectivité, état mystérieux de la nature humaine nous poussant à pousser d'étranges braillements intraduisibles et incompréhensibles. Ce qui vous fera "rire", pourra peut-être laisser de marbre votre voisin et inversement, sans que l'on sache réellement pourquoi.
Je pourrais bavasser pendant des heures au sujet de "Sacré Graal !", le film plus drôle de l'univers selon moi, et le moins drôle de la galaxie selon d'autres personnes. Mais plus que des mots, forcément stériles, seule la vision de cette... chose, de cette excroissance aussi tenace qu'un furoncle sur le cul, aussi increvable qu'un Michel Drucker sur le service public, sera à même de vous donner une idée de ce qui peux se passer dans la tête de dégénérés notoires, scandaleux sujets de sa royale majesté.