[SPOILER ALERT]
Le roi Arthur recrute ses chevaliers de la Table Ronde et part à la recherche du Saint Graal. Le pitch envoie du lourd, et ce qui aurait pu être une aventure épique dans un film traité de manière sérieuse est ici...tiens, mais c'est quoi en fait ?!
On suit donc successivement Arthur, puis plusieurs chevaliers, de Lancelot du Lac à Galahad le Chaste, dans des aventures toutes plus loufoques les unes que les autres, jusqu'au rassemblement avant la quête ultime: trouver le Graal.
Running gags, absurde, comique de répétition, anachronismes, recours à divers procédés de narration originaux, les Monty Python maîtrisent toutes les facettes de l'humour, et le démontrent une fois encore. Pour cela, ils auront besoin, parmi une infinité de trouvailles, de bruitages de chevaux réalisés avec des noix de coco (à défaut d'avoir de véritables canassons...), d'un Black Knight tellement valeureux qu'il m'a scié les pattes et que les bras m'en tombent, d'un lapin sanguinaire, à la fois terrifiant et fourbe, de chevaliers du "Ni" fans de jardinets, d'une Sainte Grenade d'Antioche, ou encore d'un dessinateur cardiaque. Et aussi des dialogues hilarants à l'image de celui-ci:
King of Swamp Castle: you only killed the bride's father, you know.
Sir Lancelot: well, I didn't mean to.
King of Swamp Castle: didn't mean to ? You put your sword right through his head.
Sir Lancelot: oh dear... is he all right ?
Puisque vous me lisez encore, je vous livre, en exclusivité, la fin alternative de "Monty Python: Sacré Graal":
[Attention, risque de spoil]Le dessinateur est réanimé, par conséquent, le monstre de la caverne est de retour. Il retrouve la trace des chevaliers de la Table Ronde au moment de leur arrestation, il bouffe tout le monde, défonce l'entrée du château final, bouffe tous les français après les avoir copieusement insulté, et enfin, il engloutit le Saint Graal.
La bande d'humoristes anglais signe donc une oeuvre incontournable, un pilier de l'humour britannique, un monument de l'humour tout court d'ailleurs. Alors n'hésitez pas, il y a tant de bonnes raisons de voir ce "Monty Python and the Holy Aaaauuuggghhhh ! (the author must have died while writing it)