Je sors d'une séance de Monuments Men.
Ah !!! Le cinéma de George Clooney, le cinéma financé grâce à Nespresso !!!
Liquidons tout de suite le côté quelque peu aseptisé du film. Pas de moments larmoyants à prévoir, pas non plus de scènes sanguinolentes, pas d'histoire d'amour qui traverse l'histoire et le coeur des héros, on dirait bien que George nous a fait un film sobre, témoignage d'une période de la seconde guerre mondiale que certains connaissent mais peu, d'autres pas du tout, j'exclue de la liste les étudiants en arts et lettres et les profs bien sûr, que je présume avertis de la question ;)
George nous raconte l'histoire mondiale des victimes silencieuses, muettes, que sont - certes les monuments, au sens édifices du terme - mais aussi les tableaux, sculptures pillés et volés durant cette période de non-droit, de non-vie.
En cela, il m'a évoqué un prolongement, une réponse à l'adaptation du génialissime "Fahrenheit 451" qu'avait réalisé le brillantissime François Truffaut, du non moins brillantissime Ray Bradbury. Autre époque, autre style, autre cinéma !
Et puis, on ressort de la salle avec une question philosophique que notre ministre - de l'éducation, ou de l'enseignement ou de que sais-je encore - saura retenir pour le bac de l'an à venir, et que je formulerais avec mes mots comme suit : est-il légitime de sauver une oeuvre d'art fusse au prix de la vie d'un homme ? Homme volontaire pour cela bien sûr.
Bonne séance :)