J'aime bien Roland Emmerich, j'aime bien ses films. Pas de façon inconditionnelle évidemment mais, contrairement à d'autres, je vois toujours où il voulait en venir. Parfois le film me passe à côté mais je vois toujours ce qu'il a voulu faire (du moins je le pense).
Le pire reproche que je puisse faire à un film de Roland, c'est de m'être ennuyée, parce que le maître mot de cet allemand au goût si hollywoodien, c'est de divertir. Et je ne me suis pas ennuyée devant celui-ci.
Roland m'avait manqué et voilà qu'il propose Moonfall et mon coeur s'emballe! Roland Emmerich va faire s'abattre la lune sur la terre, ça va être génial!!!!!!
Il va nous donner son melting pot habituel de personnages, du plus vieux au plus jeune, correctement écrits et aux raisonnement rarement foireux (dans le contexte du film s'entend), ses scènes de destruction massive, un petit coup d'écologie par là dessus et on va passer un bon moment à en prendre plein les mirettes. Mais comment vont-ils faire pour l'arrêter??? Quel suspense!!!! Quelles possibilités de nawak contrôlé et de fun!!!.
Et, je l'avoue, je ne suis pas sortie aussi enthousiaste de la salle que j'y étais entrée.
Roland livre un bon film, bien fait, bien réalisé selon son style très particulier, bien écrit avec des personnages attachants (très bon casting à tous les étages d'ailleurs) et avec lesquels on ne s'ennuie jamais mais ce n'est pas vraiment le film que j'attendais.
J'avoue, ce n'est pas juste mais ce n'est pas le film que je pensais voir.
Je n'étais pas partie pour voir un film sur une intelligence artificielle qui tente de détruire la race humaine via son satellite qui est en fait une superstructure venue du fond des âges.
Je pensais et voulais voir la lune nous péter la gueule pour être remise sur son orbite grâce à je ne sais quel stratagème.
Alors j'ai mes scènes grandioses de dérèglement climatique, de changement de gravité, d'images jamais vues, de héros mis en danger par des situations inédites, de sacrifices touchants mais pas larmoyants. J'ai tout ça mais j'avoue que la dernière partie du film, dans la lune m'a laissée perplexe sur le moment.
Roland est toujours parti de théories réelles (Le jour d'après) ou foireuses (2012) voire complotiste (Independance Day) pour monter ses scénarios mais j'avoue qu'ici son choix me laisse un peu dubitative.
Mais je ne peux pas juger le film sur ce que j'aurais voulu qu'il soit mais sur ce qu'il est.
Et ce qu'il est tient la route. Ce n'est pas un film catastrophe, c'est un film de science fiction qui cache bien son jeu et une fois qu'on a réaligné les planètes (haha), on ne peut que constater le talent de Roland qui, mine de rien, se renouvelle tout en gardant ses signes distinctifs.
Encore une fois merci Roland, ce n'est pas mon préféré mais je ne peux pas nier qu'il est bien.Un proverbe Japonais dit "ils te montrent la lune et tu regardes le doigt", il faut faire attention de ne pas faire ça avec ce film.