Je me suis bien marré, certes ça n'atteint pas le niveau de génie de White House Dawn, mais c'est tellement stupide qu'il est difficile de ne pas rire de bon cœur. Par contre on va être honnête, on voit dès la scène d'ouverture que c'est filmé avec les pieds. C'est la même scène que l'ouverture de Gravity, un équipage qui bricole des trucs dans l'espace et autant je ne suis pas nécessairement fan de Gravity, autant là chez tonton Roland, c'est d'une platitude infinie. Il n'y a juste rien : ni tension, ni intensité... on se fait un peu chier, alors qu'en théorie ce qui se passe à l'écran est juste dingue.
De manière générale devant le film on se fait un peu chier... J'ai vraiment cru que les deux heures annoncées étaient une erreur et qu'en réalité il lorgnait vers les 3h... Et paradoxalement tout semble bâclé, tout va trop vite, rien n'est réellement développé, tout reste en surface. Exemple tout bête, mais on suit beaucoup moins d'histoires parallèles que dans un 2012 par exemple. On n'a même pas le traditionnel président des États-Unis qui prend la parole pour apaiser la nation... (bon ça aurait été un cliché de plus dans cet océan de clichés).
Mais disons que j'ai du mal à croire à une menace mondiale sachant qu'on ne voit rien d'autre que les États-Unis, que les scènes de désastre sont quand même bien molles et toujours centrées sur les mêmes personnages. On n'a pas de grandes scènes de dévastations partout dans le monde. Tout ça fait un peu pitié à voir. La Lune va s'écraser et ça n'a aucune ampleur.
Je passe sur certains effets spéciaux bien dégueu, genre la destruction de New York, c'est une catastrophe.
Après, le point positif, c'est que le film pousse son délire assez loin, il ose être totalement con avec son histoire de mégastructure et de sphères de Dyson. Et c'est là que je me dis que ça aurait pu être plus marrant de développer un peu plus tout ça, parce qu'il y avait du potentiel...
En fait le cinéma d'Emmerich, c'est un cinéma où toutes les hypothèses, parfois totalement farfelues sont vraies (la zone 51, la fin du monde, Shakespeare qui n'a pas écrit ses pièces) et on va pas se mentir c'est plutôt rigolo dans le cas présent... C'est juste que c'est rythmé et filmé avec le cul et qu'entre deux phrases nanardesques on s'emmerde pas mal, tout en se disant : ah ouais, le concept est sympa, ça aurait pu être bien avec un autre réal et un autre scénariste...