Oscar so whithe ! C'est la grande mode de dire ça... peut être que c'est vrais, et que c'est justifiés. Mais tout ce que j'espère c'est que la sélection de 2017 n'as pas été influencé par ça. Parce que ça voudrait dire qu'ils auraient pris des films comme Moonlight, Fences ou les figures de l'ombres par défaut, et cela serais dommage de les considérés de la sorte. En tout cas je ne m'inquiète pas pour Moonlight car c'est du travail bien fait...
Ici on nous montre la vie assez dure d'un noir de miami nommé Chiron qui nous est raconté de l'enfance à l'âge adulte.
En effet le film est séparé en 3 parties : enfance, adolescence, âge adulte. 3 parties assez inégales en termes de sensations, mais qui ont chacune un sens particulier en fonction de l'étape franchises. On retrouves des personnages récurrent, attachant ou pas, dans les différentes parts de vie, perçus du point de vue de Chiron. Le film est très bon, et nous immerge complètement dans une ambiance terne, froide, triste en nous plongeant dans le quotidien d'un gars vivant une homosexualité refoulée qui n'est pas de bon ton dans ce genre de vie. C'est un film qui nous montre la souffrance du refoulement d'une subtilité assez maligne. Tout passe par le silence, et c'est pour ça que ma partie préférée est l'enfance. C'est un silence assourdissant qui nous exprime ce que vit le gamin, à quel point ça doit être dur. Mais c'est en même temps un silence magnifique comme dans les scène de la plage, quand il nage avec Juan (j'ai limite pleuré) et quand il vis sa première histoire d'amour... Il y a aussi une forme de silence dans le montage,je pense à enterrement de Juan, qui est évoqué mais pas montré. Je pense que le réalisateur ne veut pas nous montrer de façon explicite les émotions de Chiron afin de créer une compassion aveugle, silencieuse... Les acteurs jouent leurs personnages à merveille et arrive à nous faire ressentir des émotions sans qu'ils en paraissent. Et le fait que le casting ne sois composé que de noirs (à part 2 figurants, y a aucuns blancs) renforce cette ambiance des quartiers difficiles, ce qui oppressent Chiron par son refoulement, et nous par la même occasion. Le réalisateur sait bien capté la lumière, et ce n'est pas pour rien que le film s'appelle Moonlight car les plans de nuits sont extraordinaire, certain me rappelle Nightcall. Et la compositions musicales est assez peu présente mais le thème de la baignade est juste super et je trouve dommage qu'il ne l'est pas réutilisé, mais en même ça donne un aspect unique à cette scène qui reste ma préféré.
Certain disent que ce film rappelle Boyhood (que je n'ai pas aimé personnellement), mais à part la mise en scène des fragments de vie, c'est pas du tout pareil. Ici on a une histoire beaucoup plus forte, qui fait part de gens à problème qui ne nous parle pas forcément, mais que l'on pourrait les blâmer ou même les railler. Le réalisateur n'a pas voulu faire un film sur la tolérance ou l'acceptation, mais plutôt nous dévoiler une expérience sensorielle qui nous parle et nous fait prendre conscience de la dureté de cette situation dans ce contexte, et nous l'exprime avec une tel violence qu'elle en devient magnifique...