Au sortir d'un tel film, difficile de réellement séparer le fond de la forme. Son importance politique n'est pas sauvé par la plastique de l’œuvre, d'une relative médiocrité. Relative car elle a le mérite de ne pas se contrôler, de lâcher ses coups, aussi violents à l’œil que pour le système vestibulaire, notamment lorsqu'il confond sa caméra avec un shaker pendant une course poursuite. Pourtant, elle donne lieu à de beaux moments, comme la scène ou Juan baigne Chiron. La caméra semble se noyer alors que le jeune garçon, lui, reste à flot, comme si, quelque soit l'image qu'il renvoie ou l’œil qui le regarde, il ne sombre jamais, se relève toujours. Lors de ces petits oasis temporelles, la mise en scène me rappelle à elle mais cela est trop rare.
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