Dans Moonlight, on suit Chiron à travers les âges, d'une enfance dans une banlieue défavorisée, à sa vie dans les rues d'Atlanta, en passant par le harcèlement de ses pairs, la drogue et la violence.
Ce triptyque contemplatif étonne par la douceur avec laquelle il aborde des sujets traités habituellement de manière frontale et brutale.
Les couleurs, les images, la sensualité du montage qui semble glisser sur l'écran, font de Moonlight un film d'une rare beauté.
Toutefois on reste sur sa faim, le film manque d'un tout petit quelque chose. A mon sens, une dose de créativité supplémentaire dans le montage l'aurait propulsé au firmament du chef d'oeuvre.
Barry Jenkins développe sur nos écrans un très bon second film réussissant le tour de force de n'être ni cliché, mielleux ou misérabiliste, qui mérite toute l'attention qu'on lui porte actuellement.