Dans Moonrise Kingdom, sorti en 2012, Wes Anderson et Roman Coppola (le fils de qui vous savez) nous racontent l’histoire d’un p’tit gars, orphelin et excentrique qui décide de quitter son camp de scouts pour vivre l’amour avec une jeune demoiselle avec qui il correspond depuis quelques temps. On retrouve des thèmes liés au scoutisme : L’autorité et la hiérarchie par exemple. Chez les scouts on déconne pas avec l’ordre et la figure du chef, supposé légitime par son expérience. Les valeurs également puisque les scouts sont supposés incarner une certaine droiture morale. Le film laisse à penser que tout ça n’est que façade et que c’est bien l’hypocrisie qui l’emporte. Dans Moonrise Kingdom, il se trouve que la rigueur martiale du scoutisme colle assez bien avec le style extrêmement minutieux voire maniaque d’Anderson. En fait, par contraste, le moindre grain de sable dans la mécanique bien huilée d’une vieille institution paraît être une révolution. Et si dans la société, les adultes sont garants de la sécurité des gosses, chez Anderson, ce sont les mômes rêveurs qui paraissent incarner la raison : En gros, la vie est une aventure et il faut la vivre pleinement sous peine de vieillir malheureux. Bon en tout cas, on ne peut que conseiller ce petit chef d’œuvre d’Anderson qui est pour moi sa plus belle réussite : une vraie comédie touchante et un vrai travail d’esthète.