La réalisateur français Antoine Bardou-Jacquet s’attaque à un sujet récurant des théories du complot, en l’occurrence la remise en cause de l’alunissage d’Apollo 11 en 1969 par le fameux mythe Stanley Kubrick. Le scenario raconte comment le gouvernement américain a tenté de prendre contact avec le cinéaste, tout juste auréolé de 2001, l’Odyssée de l’espace pour mettre en scène des images lunaires au cas où la mission se solderait par un échec. En détournant les hallucinations judéo-maçonniques, le film met en scène un quiproquo bien calculé. L’agent de la CIA Tom Kidman pense rencontrer Kubrick et son agent alors que ce sont deux jeunes fauchés à la recherche du jackpot. Centré sur trois personnages aux caractères très opposés, les situations comiques s’enchainent dans une vision fantasmée des naissantes années 1970 bercées par le rock, le sexe, la drogue et les hippies. Un condensé de stéréotypes certes, mais qui fonctionne bien avec son ton volontairement déjanté, teinté d’humour british. Les quelques scènes de trip sont très réussies dans un film qui brouille les frontières de la réalité par les ficelles de l’exagération gentillement trash.