Après plus de 6 000 jours dans l'espace à manger vegan, on commence à être frustré et aussi à avoir envie de baiser. Ce pitch est un bel hommage à ce que le cinéma de genre français peut faire de mieux aujourd’hui. Robert Pattinson, adepte des projets meta et très typés "auteur" depuis la fin de Twillight se retrouve ici dans un film qui semble avoir tout donné dans son cachet, sans quoi ce High Life n'existerait probablement pas, du moins n'aurais pas sa place en grande pompe au Festival Lumière ou à Toronto.
D'une pauvreté de moyen rare, l’œil peut difficilement voir autre chose que des locaux associatifs grimés en navette spatiale avec deux trois bidules en plastique, des lits d’hôpital et des lampes Philips colorées qui tentent vainement de créer l'illusion. Ne cherchons pas non plus à reproduire la moindre contrainte cosmique, à moins que les costumes de cosmonautes confectionnés par l'atelier couture du quartier ne possède des vertus physiques exceptionnelles.
Alors soit, on me dira que le sujet n'est pas là, que la poésie de la solitude et du désir ne me parle pas. Non, je confirme, l'animalité des personnages et la forme primaire de la représentation de la magie procréatrice n'exerce pas une fascination chez moi. Tout l'inintérêt de High Life se cristallise dans une scène de branlette (au sens propre du terme) qui donne envie de tout envoyer en l'air. Hard Life.