Énième adaptation du classique d’Agatha Christie, le Crime de l’Orient-Express 2017 se cantonne dans un académisme somnolant alors que son casting hollywoodien augurait une relecture du mythe Hercule Poirot. Tout y est aussi triste et ennuyeux qu’un téléfilm France 3 hormis le flegme du très bon Kenneth Brannagh qui enfile toutes les casquettes et même la moustache du premier rôle ("axon fwonçé compwi"). La scénographie sortie d’un plateau de Cluedo, l'éclairage et la photo colorée ne raniment pas en nous l’ennui terrible de l’enquête qui se termine, heureusement, sur une morale et un twist des plus fascinants… mais les scénaristes n’y sont pour rien là-dedans. À qui profite le crime ?