Film soviétique réalisé par Alexandre Rou et sorti en 1964, cela doit bien faire dix années que je n’ai pas vu ce petit bijou qu’est Morozko ou Le Père Frimas, en français. Film de ma jeunesse, je suis très étonnée qu’il ne soit noté ici que par 3 personnes, car il mérite vraiment un coup d’oeil. Je ne garantis pas un coup de coeur, et d’ailleurs il faudrait déjà que je le revois mais tel qu’il est resté dans mes souvenirs de petite fille, c’est un conte merveilleux, à la fois bucolique et folklorique, étonnant, détonnant, décalé et juste.
« Moroz » signifiant la gelée en russe, le terme « morozko » renvoie à quelqu’un personnifiant le gel, qui l’apporte, qui est donc incarné par ce Père Frimas, qui nous fera penser à un vieux Jack Frost à la barbe blanche.
Inspiré d’un conte traditionnel russe, le Père Frimas raconte l’histoire de la douce et ravissante Nastienka, chassée de chez elle par sa marâtre, dans le terrible froid de l’hiver, mais elle est sauvée et hébergée par Morozko, qui la récompensera pour sa bonté.
On rencontre dans le film l’actrice Inna Tchourikova, grande actrice russe qui a notamment joué dans le film de Gleb Panfilov, Le Début sorti en 1970 ; elle tient ici le rôle de la demi-soeur laide, idiote et méchante, la Javote (ou Anastasie) du Père Frimas.
Je me répète, je dois le revoir, mais je pense qu’il vaut le coup. J’étais tellement émerveillée… Le cinéma russe n’est pas le cinéma le plus abordable, il est vrai, mais quand on regarde avec attention, les détails, les sourires, les regards et même la langue, vous pourrez être touchés par ce conte infiniment étrange. Et bien sûr, les décors, les habits sont époustouflants.
Et si il ne vous plait pas, essayez avec votre fille/petite soeur/nièce/filleule/chaton/pot de fleur, je garantis que ça passera !