Ode à la vie, à la joie, à l’alcool, à l’amour, à la France, Saint-Amour réjouit le spectateur, le touche, le fait parfois rire à en pleurer. Les séquences humours défilent, l’absurde nous emporte et on se laisse glisser sur ce joli conte qui nous narre l’histoire d’un père (incarné par le très touchant Gérard Depardieu) qui emmène son fils alcoolique —l’excellent Benoît Poelvoorde— sur la route des vins dans le taxi de Vincent Lacoste. Le trio incarne trois générations d’hommes qui aiment les mêmes choses : les femmes, l’alcool, la vie.
On pourra peut-être reprocher une absence quasi-totale de scénario —ou pas— ce qui laisse le film se reposer entièrement sur la performance des acteurs : c’est un pari pour moi réussi.
En plus de l’humour s’ajoute une poésie infiniment délicate, une douceur de vivre, et parfois des scènes bouleversantes de tendresse —je pense à la séquence magnifique entre Andréa Ferréol et Depardieu.
Et malgré la bizarrerie de la scène finale, on sera touché par l’hymne à la vie qu’elle propose, et qui clôt cette petite merveille.