Mort à l'arrivée par Biniou
Des films noirs de série B, il y en a eu un paquet de tourné dans les années 40. Beaucoup sont sympathiques, pourtant pas de quoi se relever la nuit mais il arrive de temps à autre par un heureux hasard que le film soit d’un tout autre tonneau, il suffit d’un petit rien. En ce qui concerne D.O.A, ce qui le rend si passionnant c’est son formidable pitch et son rythme de dingue.
Le pitch donc, un homme au bout du rouleau rentre dans un commissariat, il vient déclarer un meurtre, « celui de qui ? » lui demande le policier, « le mien » répond t’il… (Difficile de ne pas penser au Wilder d’Assurance sur la mort et de Boulevard du crépuscule)
Voilà comment en deux minutes le spectateur est happé, mais ce n’est pas finit Maté va avec une vraie maestria conservé le suspense au maximum jusqu’au dénouement pourtant déjà connu. Grâce à une mise en scène basée sur l’efficacité, Maté déroule son intrigue avec une lisibilité rafraichissante, on veut toujours en savoir plus, plonger au plus profond du complot en apparence inextricable. Bon à part ça tout y est, séduction, ambiance jazzy, magouille et compagnie.
Du vrai bon bouleau, qui se regarde avec une certaine délectation, j’en voudrais tout les jours des « petits » films comme celui-ci.