Apres la version de 78 avec Peter Ustinov, Kenneth Branagh décide d'adapter à nouveau Mort sur le Nil en 2022, le roman d'Agatha Christie. Il n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà adapté Le Crime de l'Orient Express en 2017. On peut même dire que c'est une obsession puisqu'il réalisera mystère à Venise en 2023. Mais revenons à nos pyramides.
Intro surprenante, d'abord, en noir et blanc. Poirot, jeune, est à la guerre. Il a déjà son sens de l'observation et de la déduction. Il sauve son régiment, mais pas le commandant qui saute sur une mine. Poirot hérite d'une cicatrice sur le visage, ce qui explique la moustache qu'il se laissera pousser après. Je ne sais pas si cette intro se trouvait dans le roman, elle n'est en tout cas pas dans la version de 78, et me semble être du cru de Branagh, et je dois dire que c'était pas mal du tout. Puis on est dans un club londonien où l'on écoute du blues/jazz et on rencontre certains personnages qui feront partie de la croisière sur le Nil. Notamment un couple composé de Jacqueline de Belfort (Emma Mackey, découverte dans Sex Education puis dans l'énorme bouse Eiffel) et Simon Doyle (Armie Hammer, jamais entendu parler). Sous les yeux de Poirot, Jacqueline présente à son fiancé sa très riche amie Linnet Ridgeway (Gal Gadot, vue récemment dans Agent Stone). Tout est dit. Le scénario se dessine. Si on est intelligent on a déjà compris ce qui allait se passer.
Départ pour une croisière sur le Nil, à bord d'un bateau de luxe, avec au programme magnifiques images de synthèse (elles donnent vraiment envie d'aller en Égypte), cerf volant en haut d'une pyramide, visite du temple d'Abu Simbel avec chute de pierres...
Quand la belle Gal Gadot, maintenant mariée à Doyle est assassiné, on se demande bien qui a pu le faire ! Poirot fera son enquête rapidement, mais jusqu'à ce qu'il trouve le fin mot de l'histoire, il y aura 2 autres morts (qui l'aideront à élucider le tout) montant le chiffre à 3. Telles des momies, les corps seront transportés à la fin hors du bateau. Parmi elles, notamment, la domestique française Louise Bourget (Rose Leslie "you know nothing Jon Snow!" ) de Linnet. Dans la version de 78 c'était Jane Birkin.
Bref, un remake sympathique, où le mieux, ce sont clairement les images de synthèse !